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05
JUIN
2023
Plaidoyer pour équilibrer les besoins et les devoirs Une réflexion sur le stress dans notre société

Plaidoyer pour équilibrer les besoins et les devoirs Une réflexion sur le stress dans notre société

Dans les années quarante, le psychologue Abraham Maslow a tenté d’établir une classification des besoins de l’être humain, dans une hiérarchie pyramidale portant à sa base les besoins physiologiques primaires : alimentaires, repos…

Au sommet, le besoin d’accomplissement de soi et aux stades intermédiaires les besoins de sécurité, d’appartenance et d’amour, les besoins d’estime.

Abraham Maslow a tenté d’établir une classification des besoins de l’être humain

La satisfaction des besoins prioritaires

 

Sa réflexion, pour pertinente qu’elle soit, s’est affinée par une représentation dynamique où les différents besoins, en fait, s’imbriquent au lieu de se superposer comme dans la pyramide initiale. Montrant ainsi que la satisfaction de certains besoins considérés comme prioritaires, calme l’appétit pour d’autres besoins.

Dans les années soixante, l’analyse psychologique des besoins souligne un lien privilégié avec le milieu professionnel. Cette analyse considère que l’essentiel de la motivation est enraciné dans la culture d’appartenance d’un individu.
Tout en reconnaissant, de plus, une part d’épanouissement personnel au travail, à travers la valorisation ressentie dans son rôle professionnel.
Mais, ces dernières années, le paysage de nos entreprises a changé. Le stress au travail est devenu un problème de santé publique.
Est-ce à cause de la mondialisation, de la crise économique, de la précarité de l’emploi, des open-space, de la concurrence sur les marchés… ?

L’ambiance en entreprise en a pâti : “Le stress au travail tue plus que la cigarette”. “Alors que les partenaires sociaux négocient un accord sur l’amélioration de la qualité de vie au travail, de récentes études mettent en exergue son impact sur la santé et la vie personnelle des salariés”. “Depuis 2003, le baromètre du stress au travail mis en place par Opinion Way a atteint un niveau inégalé. ” Sources Marion Guérin, L’EXPRESS, 30 novembre 2012.

Toujours selon Opinion Way, dans une de leur enquête visant à classer les causes de ce stress au travail, ils concluent :
« La pression de la hiérarchie et la surcharge de travail viennent en tête, suivis de la situation de crise et ainsi la peur de perdre son emploi. Le manque de communication avec le manque de clarté des rôles et des responsabilités. La pression des clients et les relations entre collègues est moins souvent mise en cause. »

Les nouvelles pathologies au travail

Un nouveau vocabulaire de pathologie au travail est apparu : risques psycho-sociaux, toyotisme, Burn-out, les TMS : troubles musculosquelettiques, l’accident du travail E-S-A : État de Stress Aigu et même suicide au travail …
Loin de vouloir faire une analyse étiologique du phénomène, mon propos, en tant que médecin, est de présenter une réflexion et des solutions au fléau du stress en entreprise.
Dans le monde du travail, les salariés au sens le plus large de l’échelle sociale, sont souvent confrontés à une hiérarchie qui s’impose avec trop d’autorité, ou qui fait la sourde oreille sur l’avis de ses subordonnés, ou encore à un certain immobilisme du style « on a toujours fait comme ça ! ».
Le danger de ce défaut d’écoute est d’installer une ambiance de frustration, un manque de reconnaissance pour les services rendus et l’absence de valorisation de l’apport personnel.
À terme, la gestion par ce type de hiérarchie risque donc paradoxalement, d’installer une perte de motivation qui impacte directement la production de l’entreprise, un désintérêt pour son travail.
On parle ainsi du présentéisme : se dit de l’attitude d’un individu, certes présent au travail mais démotivé et peu actif.

 

Il nous faut retrouver cette culture d’appartenance. Recréer le : « Je suis heureux et je m’épanoui à travailler dans cette entreprise »

L’entreprise comme seconde famille

En vérité, l’entreprise représente une seconde famille. L’employé passe une bonne partie de la journée sur son lieu de travail et même souvent la majorité de son temps actif.
Le travail est bien-sûr le “gagne-pain”, mais aussi et surtout il peut générer une image de marque, un certain degré de fierté d’appartenir à ce groupe. Ainsi, peut-on construire, sur cette fondation saine, des relations porteuses pour l’entreprise.
À la réflexion et d’une manière très générale, les rapports humains vis à vis de l’autorité, sont régis par deux principes fondamentaux : l’amour et la crainte.
Si l’autorité est assise sur la crainte, l’ambiance de l’entreprise est pesante et ne laisse plus de place à l’initiative personnelle.
Si, par contre, l’autorité est basée sur « l’amour », à traduire au niveau professionnel, par le terme « respect » et « bienveillance », la valorisation et la considération de ses collègues, de ses supérieurs comme de ses subordonnés, l’ambiance de l’entreprise retrouve la notion d’appartenance, c’est à dire qu’elle rend la possibilité de s’épanouir au travail et d’y donner le meilleur de soi.

Une belle illustration :
Mon grand-père maternel était un ébéniste de talent.
Au Maroc, il fabriquait des meubles et gérait leur vente dans plusieurs magasins. Après l’indépendance du Maroc, avec l’exode des français d’Afrique du nord, il est parti précipitamment et a dû sacrifier tous ses biens. Il est arrivé en France métropolitaine totalement démuni. Il a ensuite trouvé du travail comme simple ouvrier dans une usine de meubles.
Lui qui avait toujours été un artisan indépendant et le chef de sa petite entreprise demeurait néanmoins toujours animé de hautes valeurs morales. Sa conscience du travail bien fait lui donnait une application très naturelle et un rythme de travail rapide qui le distinguaient des autres salariés.
Bien des années après sa retraite, je me rappelle de sa satisfaction et de l’éclat dont brillait ses yeux, quand il racontait que, tous les matins, le patron traversait l’atelier pour venir le saluer et lui serrer la main et combien cela l’encourageait dans son travail.

Et je pose la question : combien cette marque de respect et de gratitude a-t-elle coûté à l’entreprise ?

Je pense que notre société moderne d’une manière globale et le management en entreprise, ont dérivé vers une crise d’individualisme et d’autoritarisme fondée sur trop de rigueur, à priori motivée par une course à la performance.
En oubliant trop souvent de privilégier les qualités humaines de courtoisie et de sympathie. Un paradoxe pour notre société qui se veut moderne. Il est temps de retrouver un visage plus humain ou plutôt plus humaniste.

Un ami, professeur de pharmacie, m’a donné à réfléchir lors d’un trajet en voiture, en insistant sur l’importance de faire un geste de remerciement, au volant, pour avoir eu la possibilité de passer ou bien un geste sympathique pour inviter un piéton à traverser… Il en parlait comme de gestes de courtoisie sociale qui servent, d’une certaine façon, à élever la société.
Chacun a bien à sa portée les moyens intelligents d’œuvrer, autour de lui, dans ce sens du respect et de la bienveillance.

Un fait divers édifiant :

Dans une usine de production de viande, employant plusieurs centaines de personnes, se sont produit les faits suivants.
Un membre du personnel est resté accidentellement enfermé, en fin de journée, dans une des chambres froides et a failli en mourir.
Il doit la vie sauve au gardien du site qui a donné l’alerte, entraînant les recherches dans toute l’usine, jusqu’à le retrouver, gelé mais encore vivant, ce qui a permis de le réanimer.
Quand le gardien a été interrogé sur la certitude qu’il avait affirmé que quelqu’un était resté dans l’usine, il a répondu que, tous les jours, défile devant lui tout le personnel de l’usine, mais que matin et soir, il était habitué à être salué par le “bonjour, comment ça va ?” et “au revoir, à demain ! ” de cet homme sympathique et souriant. Le soir en question, il avait réalisé qu’il lui manquait ce salut et qu’il s’était, à coup sûr, passé quelque chose de grave.
Sa bienveillance, sa courtoisie lui ont sauvé la vie !
Ainsi, le respect mutuel et la bienveillance sont des valeurs sociales incontournables. Elles se conçoivent dans le domaine professionnel, entre collègues et surtout vertical avec la hiérarchie.
Le respect ainsi que la bienveillance peuvent ainsi représenter la base d’une nouvelle pyramide.
Considérons maintenant non plus la pyramide des besoins de Maslow, mais la pyramide des devoirs.
Dans l’entreprise, la base de la pyramide représentant les employés, avec au-dessus la direction et au sommet la direction générale.

Pour optimiser le fonctionnement de l’entreprise, il nous faut rétablir certains principes équitables et parler certes, de la pyramide des besoins mais bel et bien aussi des « devoirs ». Le devoir des salariés de s’appliquer dans leurs tâches et le devoir de la direction de se montrer bienveillante et animée de respect envers ses salariés.

La base de la pyramide formée par les salariés mérite toute la considération de la part de la direction puisqu’elle représente la fondation solide de l’entreprise, elle en est l’agent de production.
Les différentes manifestations de bienveillance émanant de la direction vont forger des relations fructueuses qui stimulent la production. Les salariés traités avec cette considération vont naturellement ressentir cette bonne ambiance de travail et exprimer leur gratitude envers la direction. Cette réciprocité est indispensable à la pérennité de la qualité de vie au travail.

D’autant que dans notre contexte actuel, les difficultés économiques que génèrent la crise économique aident à prendre conscience du caractère précieux du travail et de la tâche ardue de la direction.
Cet article porte sur la redéfinition des droits et devoirs dans notre société, en particulier au plan professionnel, dans ce contexte où les revendicateurs oublient souvent qu’ils ont des devoirs et pas seulement des droits et des acquis sociaux….

En fait, ces qualités d’écoute, de respect et de bienveillance restent primordiales, bien sûr même en dehors du cadre professionnel et en particulier dans le cadre familial et conjugal.
Nous pourrions faire, au sein de la cellule familiale, la même analyse que dans le milieu professionnel. Cet aspect pourra faire l’objet d’un prochain article.
En attendant, pour une vie meilleure, ces qualités doivent nous inspirer au quotidien.

05
AVR
2023
Le pervers narcissique

Le pervers narcissique

Le lion est couché dans la savane. Il reste tapi dans les hautes herbes à regarder le troupeau de gazelles. Du regard, il analyse et cherche celle qui présente des signes de faiblesse, c’est elle qui sera sa cible quand il va s‘élancer et qui ne pourra pas lui échapper.

De même, notre félin domestique, le chat, joue avec la souris jusqu’à la dévorer.

Cette scène du prédateur à la recherche de sa victime se retrouve hélas dans les relations humaines. Les psychologues lui ont donné le nom de perversion narcissique.

Le dictionnaire en donne une définition :

« Le pervers narcissique (PN) désigne un homme ou une femme qui établit avec sa victime une relation d’emprise très destructrice afin de combler son propre manque d’estime personnelle. »

Il associe deux contextes distincts : le narcissisme, être tourné vers soi-même et la perversion, qui consiste à utiliser l’autre.

Il faut remarquer déjà que, dans cette définition, intervient une tentative d’expliquer ce mode de comportement : pour compenser un manque intérieur, la propre faiblesse du pervers qui est abordée plus loin.

Comment reconnaître un pervers narcissique

Le PN sera plus souvent un homme mais peut aussi être une femme.

Le pervers narcissique peut être un conjoint, ce qui est la source de conflits familiaux douloureux. Lorsqu’il s’agit d’un ami, d’un membre de sa famille, la souffrance sera souvent moins importante puisque rompre le contact est plus facile. Par contre, dans le monde professionnel, s’il s’agit d’un collègue ou d’un supérieur, la situation peut devenir invivable.

De prime abord, en apparence, le PN se montre plutôt très sympathique, bon vivant. Vis à vis de sa victime ou future victime, il est même séduisant, jovial, à l’écoute, charmeur. Il flatte à volonté. Mais, quand la relation avance, apparaîtra son intolérance à la critique et à être contredit. Il a le besoin intrinsèque de se sentir admiré, de dominer.
Ainsi, il manipule volontiers son entourage pour donner l’illusion et passer pour quelqu’un de bien. Se laissent prendre à son jeu les gens qui ne le côtoient que peu. Dans une relation prolongée, le masque tombe et la réelle personnalité du PN apparait évidente.

Le pervers narcissique : une relation ambiguë

Le pervers narcissique entretient une relation ambiguë avec sa victime : d’abord charmant, il peut passer très vite à la colère s’il est contrarié. Le vocabulaire va dans ce cas devenir blessant, humiliant. Il est vital pour lui de reprendre le dessus et de se sentir dominant. Il n’entre pas dans son schéma mental de reconnaître ses torts ni de s’excuser.

Après la crise de colère, il redeviendra aimable pour mieux convaincre sa victime qu’elle est en fait la vraie responsable du conflit.

Au mieux, on peut considérer que le PN n’est pas vraiment conscient de la souffrance qu’il provoque. Cependant consciemment ou pas, il calcule habilement ses faits et gestes pour rester le maître.

Bien que les origines précises du trouble de la personnalité narcissique soient assez méconnues, certaines psychologues en rendent responsable des comportements parentaux pathologiques ou excessifs, tels que la négligence ou des pressions excessives. Par exemple, la négligence parentale des besoins ou des peurs exprimées durant l’enfance, un manque d’affection et de reconnaissance durant l’enfance, une pression excessive ou des attentes démesurées envers l’enfant, de la manipulation de la part des parents que le PN va reproduire à son tour.

Certains auteurs évoquent un désordre génétique ou neurobiologique qui serait la cause du trouble de la personnalité mais ceci reste encore à prouver.

La personne qui est victime du pervers narcissique :

La victime du PN se fait prendre au piège. D’abord sous le charme, elle cède à la séduction du PN, elle est même impressionnée par son assurance. Ensuite, à force d’entendre des critiques, elle en arrive à ressentir de la culpabilité. Il réussit à la faire douter d’elle, la dévalorise. Alors la victime du PN se soumet parce qu’elle doit faire attention à tout ce qu’elle dit ou fait pour ne pas le/la contrarier et déclencher sa foudre.

La relation est déséquilibrée et du type dominant/dominé. En fait, une manipulation psychique et une emprise.

Mais, tout de même pas de manière continue et dévoilée, c’est là le piège et la perversion de cette relation qui oscille entre domination et charme. Et dans ces moments charmants, la victime pense que le bonheur est encore possible, donc la relation continue.

Les personnes qui ont le plus de risque de succomber devant un PN sont souvent des personnes fragiles, en quête d’affection et qui doutent d’elles-mêmes.

Certaines victimes, avant d’y être confrontées, ignoraient complètement l’existence du trouble de la perversion narcissique et se sont laissées prendre au piège.

La personne ainsi sous emprise perd petit à petit son discernement et devient dépendante du PN, en attente naïve de trouver du bonheur.

La victime devient dépendante de son dominant qui réussira à la convaincre qu’il lui est supérieur et qu’elle n’a qu’à se soumettre.

Sortir des griffes d’un PN n’est pas aisé. Dans les cas extrêmes, la victime, dans sa quête d’évasion, de fuite, peut tomber dans l’addiction à l’alcool ou à la drogue. Le risque de suicide est majeur. Alors quelles sont les solutions ? Pour la victime du PN, la solution la plus radicale et saine est de rompre le contact avec son bourreau. Toutefois quand il s’agit d’une relation conjugale, que des enfants sont en jeu, s’il n’y pas de volonté de séparation, il faut avoir recours à la psychothérapie pour assainir la relation.

Le pervers narcissique peut lui aussi bénéficier de soins psychologiques pour l’aider à sortir de son schéma mental de dominant. Encore faut-il qu’il accepte de reconnaître son état et de se faire soigner.

L’emprise morale de la perversion se retrouve dans les relations conjugales, dans les familles mais aussi au plan professionnel notamment par le harcèlement au travail.

Longtemps, le harcèlement moral restait sous le silence et l’immobilisme des dirigeants d’entreprise qui préféraient fermer les yeux et laisser en place les cadres toxiques plutôt que d’intervenir. Aujourd’hui le harcèlement relève du code pénal. Pour plus de renseignements, consulter le site https://www.souffrance-et-travail.com/ animé par la psychologue Mme Marie PEZÉ, véritable pionnière dans le domaine.

 

Toutefois il devient trop facile de coller l’étiquette de pervers narcissique dès qu’un conflit survient.

« La surmédiatisation des pervers narcissiques en a fait un terme désormais employé

(trop ?) facilement. Dès qu’une relation amoureuse ou professionnelle se passe mal, le conjoint ou l’employé est tenté de brandir le spectre du pervers narcissique pour disqualifier l’autre. « Il est vrai qu’on a tendance à en faire trop aujourd’hui, on a tendance à coller des étiquettes psychiatriques sur tout le monde. Mais c’est aussi parce que nous sommes dans une société de la victimisation. Aujourd’hui pour être reconnu, il faut être victime », commente B. Falissard.

« Tout politique ambitieux, tout patron un peu trop rigide et autoritaire ou tout amoureux infidèle n’est pas forcément un pervers narcissique. Soyons vigilants, mais sans voir le mal partout… »

Écrit Marc Olano sur le site NEURO ENVIRONNEMENT.

 

Les choses changent petit à petit et la loi maintenant punit le harcèlement au travail pourvu que la ou les victimes puissent en apporter des preuves. Il est donc capital de sagement rassembler les preuves écrites et les témoignages avant de lancer une accusation.

Il apparait maintenant indispensable que les responsables d’entreprises et d’administrations se sentent concernés par le bien-être au travail. Ceci dans l’intérêt direct des salariés mais évidemment aussi au bénéfice de l’entreprise.

 

Le cas particulier du syndrome de Stockholm :

Il a été décrit lors de prises d’otages lorsque les victimes prenaient la défense des agresseurs. En fait, cette réaction surprenante provient d’une manœuvre inconsciente de défense et même de survie face à l’horreur de la situation. La victime va même en arriver à éprouver de la sympathie pour le preneur d’otage et aussi en épouser les motivations. Cette aliénation et soumission n’est certes pas cohérente mais elle permet inconsciemment à l’otage de se déconnecter de la peur de mourir.

Ce phénomène se retrouve également chez les enfants maltraités, les femmes battues, les personnes en état de faiblesse et dépendantes.

L’isolement de la victime fait partie de la stratégie du pervers. Celle-ci n’a pas forcément les ressources pour réagir mais, au contraire elle risque de s’enfoncer dans une dépression.

Face à ces violences psychiques, que le contexte soit conjugal, familial ou professionnel, il y a un risque de suicide !

Les structures d’aide existent : médecine du travail, police, psychologue, représentant syndical…

Si la victime n’est pas en situation de demander de l’aide, c’est un devoir de la famille ou de l’entourage de venir au secours de celle-ci et de lui apporter son aide. Le caractère sournois de la perversion constitue en effet, une véritable violence psychologique distillée comme un poison, progressivement envahissant, détruisant la personnalité de la victime.

03
JAN
2023
Le stress de la double journée des femmes

Le stress de la double journée des femmes

Tout d’abord, il faut veiller à bien définir « le stress » afin de sortir du flou qui entretient un mythe.

Le stress définition et évaluation

Le stress représente l’ensemble des réactions biologiques, physiologiques et psychologiques immédiates, d’un individu soumis à une agression, une menace ou une situation imprévue.
C’est la définition qu’en donne le Dr Louis Crocq.*Diplôme Universitaire des aspects biologiques et psychosociaux du stress. Faculté des Sciences, Université Paris Descartes, 2013 / 2014.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’agence européenne pour la santé et la sécurité au travail définissent la notion de stress lorsque la situation de menace ou d’agression dépasse les ressources de réaction du sujet. (OMS, Arck et al., 2001).
Cette définition a le mérite d’être claire et illustrée par une mise en balance d’une part de l’agression et d’autre part des ressources dont le sujet a conscience de disposer pour y répondre. En d’autres termes, la personne qui se sent sûre d’elle face à la situation, ne ressentira pas de stress, elle va réagir pour dominer l’agression.

 

Mise en balance d’une part de l’agression et d’autre part des ressources

Mise en balance d’une part de l’agression et d’autre part des ressources

Au regard de cette définition on comprend mieux pourquoi parmi les évènements de la vie positifs ou négatifs, même le bonheur est susceptible de générer du stress. En effet, c’est le changement de situation, au sens le plus large, qui est générateur de stress par le fait de devoir s’adapter à une situation nouvelle. En quelque sorte, le changement nécessite une adaptation, celle-ci consomme de l’énergie et génère du stress.
On peut bien penser qu’il y a des changements dont on peut se réjouir, d’autres non et que le niveau de stress ne sera pas le même. Bien sûr un licenciement économique ou une maladie grave ne sont pas à comparer avec une naissance ou à l’entrée dans un nouvel appartement. Néanmoins ils obligent l’organisme à s’adapter à une nouvelle situation et même le cumul d’évènements heureux est également générateur de stress.

Le stress de la jeune maman

Il en va ainsi du stress de la jeune maman.

Qui n’a pas entendu ce type de réflexion?

  • Je ne comprends pas pourquoi je suis stressée, je ne suis vraiment pas à plaindre ! »
  • Cette année, je me suis mariée, nous avons déménagé pour une nouvel appartement. »
  • Je suis enfin tombée enceinte et j’ai mis au monde un bébé merveilleux »

Ceci nécessite une clarification des mécanismes du stress, sinon cette incompréhension, souvent appuyée par l’entourage,  amène à encore plus de stress chez la jeune maman, puisqu’elle engendre de la culpabilité et entretient une mauvaise estime de soi. A l’image des réflexions du style:  « Mais tu as pourtant tout pour être heureuse ! »

Il reste indéniable que si la maternité est source de grand bonheur, elle apporte également son lot d’anxiété, de doutes, de culpabilité et de stress.

15
NOV
2021
Le stress et la peau, Les relations entre la dermatologie et la gestion du stress

Le stress et la peau, Les relations entre la dermatologie et la gestion du stress

Les relations entre la dermatologie et la gestion du stress sont étroites,  l’exemple du psoriasis que je vais développer ici en est emblématique. Mais bon nombre de problème de peau entrainent un retentissement psychologique important.

Le stress impacte la qualité de la vie

Le psoriasis fait partie des pathologies qui impactent  la qualité de  la vie.
Le regard des autres est pesant. Il est chargé de sous-entendus de rejet et  de craintes d’une contagion. Ceci par ignorance puisque le psoriasis n’est pas du tout contagieux  mais ses plaques sont souvent affichantes et véhiculent une image négative. Quelques réflexions blessantes ou maladroites et les personnes atteintes de psoriasis auront tendance à se renfermer, voire s’isoler. N’osant même pas se montrer à la piscine ou à la mer.

Autre point: les démangeaisons qui peuvent être pénibles. Les études estiment qu’environ un patient sur trois atteint de psoriasis souffre de démangeaisons.

L’envie de se gratter est souvent insurmontable mais ce grattage va être lui-même source d’une nouvelle poussée de démangeaisons et d’inflammation. C’est un véritable cercle vicieux.

Enfin, les troubles du sommeil. En fonction de l’importance du psoriasis, certains sujets peuvent avoir des difficultés à trouver le sommeil ou des réveils nocturnes par l’intensité des démangeaisons. En conséquence, le réveil est difficile et la fatigue se fait ressentir dans la journée.

Autre exemple, chez l’adolescent, l’acné peut être vécu comme un drame.

Prendre en compte le ressenti des personnes avant le risque d’une dépression

Le risque de dépression est connu, dépression réactionnelle et aussi d’épuisement. Il est donc important de prendre en compte le ressenti des patients, au-delà du traitement dermatologique, par une prise en charge psychologique.

Dermatologue depuis plus de trente ans, j’ai toujours été sensible et vigilant à prendre en compte l’aspect psychologique des problèmes de peau. Depuis 2013, je me suis également spécialisé dans la gestion du stress et j’anime des formations spécifiques sur ce sujet. J’ai ouvert la société  JLH ENERGIE FORMATION pour dispenser ces formations.

Ces formations à la gestion du stress représentent une véritable avancée sociale.

Elles sont éligibles au CPF, compte personnel de formation, et entièrement prises en charges.

12
AVR
2021
La Covid-19 un tournant dans la compréhension de la solitude

La Covid-19 un tournant dans la compréhension de la solitude

La pandémie de Covid-19 a été une expérience naturelle sans précédent. Selon les spécialistes, elle pourrait même constituer un tournant dans la compréhension de la solitude.

Qui écouter ?

En effet, les conditions sanitaires actuelles nous ont installé depuis un an dans une contexte exceptionnel. J’ai moi-même été victime du virus en mars dernier, une dure épreuve, parole de médecin…

Tout d’abord, je voudrais rappeler le cafouillage des autorités au début de l’épidémie. C’est à dire la contradiction des communications et l’imprécision dans les prises de position.

Confinement ou pas, masque utile ou pas, hydrochloroquine ou non, azithromycine ou non?
Devait-on écouter les voies qui s’élevaient pour nous prévenir qu’avec les échanges de nos temps modernes la Chine se situait à notre porte et non plus au bout du monde?

Était-il judicieux de maintenir les élections municipales en plein début d’épidémie, avec tout le brassage de population que cela impliquait ?Était-il intelligent de faire démissionner la ministre de la Santé pour des ambitions électorales alors que l’épidémie gagnait déjà la France ?Devait-on accorder du crédit aux professeurs de médecine qui donnaient des interview et promouvaient un traitement tandis que la haute autorité sanitaire, à l’opposé, retirait l’hydrochloroquine des pharmacies, du jamais vu!

Toutes ces contradictions publiques ont installé un climat de manque de confiance dans le pouvoir politique.

Le confinement et l’isolement

Ensuite vint le confinement.

Le monde professionnel est rentré très vite en télétravail. Un bond en avant dans ce domaine, poussé par la situation sanitaire. Et ainsi chacun s’est retrouvé brutalement plus ou moins isolé dans un travail à domicile, privé de ses relations sociales habituelles.

Rappelez-vous  – et d’ailleurs c’est encore d’actualité – travail à domicile, distanciation et queues interminables pour faire ses achats, impossibilité d’aller voir ses parents ou de les recevoir, de peur de les contaminer… Tous les lieux de loisir ou de réunion fermés: restaurants, brasseries, cafés, théâtres et cinémas, piscines, salles de sport… Sans oublier les écoles.

Pour certains, une vie dans l’isolement.

Le magazine en ligne Slate publie le 1° avril 2021:

Certes, les humains connaissent rarement un isolement social aussi extrême, mais plusieurs études ont montré que dans la vie quotidienne également, être seul peut fortement dégrader notre santé physique et mentale. Les études ont établi un lien entre la solitude, les maladies cardiovasculaires et la dépression… Et même l’espérance de vie !
L’Institut de technologie du Massachusetts, a justement montré que les contacts sociaux constituent un réel besoin de notre cerveau.

Lorsqu’un sujet est stimulé par une image de rapports sociaux, les zones du cerveau sous l’effet de la dopamine s’activent. Elle est l’hormone de nos motivations et de nos attentes vis-à-vis du monde qui nous entoure. Même réaction en montrant des photos de nourriture à quelqu’un qui a faim.

Privé de contacts sociaux, le cerveau ressent un manque.

 

La preuve est faite, les rapports sociaux du travail font partie intégrante de la qualité de la vie.
D’après mon expérience personnelle, j’ai constaté que la plupart de collaborateurs acceptent bien le télétravail mais souhaitent tout de même  avoir une ou deux journées sur site. Revoir leurs collègues… Échanger devient le maître mot.

Il faut ajouter à cela, la crainte du virus. La crainte d’être malade. Nous avons plus ou moins tous vécus l’hospitalisation ou même la perte de proches. Ceci ajoute un stress supplémentaire à la situation d’isolement.

Nouvelle donne avec le vaccin

Et le vaccin!
Tant attendu, véhicule de tant d’espoirs, l’arrivée des vaccins a vite tourné à la déception, une de plus!
Déception de manquer de doses pour une vaccination que l’on souhaitait généralisée.
Doutes ensuite sur la fiabilité des vaccins. Compte-tenu de l’urgence, il ont été réalisés hâtivement, dans un délai trop court pour que nous soyons sereins.
Les inquiétudes restent d’ailleurs fondées sur la survenue d’effets indésirables sévères voire mortels.

Du coup, un stress supplémentaire généré par cette oscillation entre les efforts importants pour réussir à  se faire vacciner et la peur d’être victime du vaccin.

La conscience du danger doublée du cumul de l’incohérence des décisions et de la solitude installent un climat délétère.
La perte de confiance en est l’élément majeur qui transforme actuellement notre société.

Nous sommes certes soumis à des décisions politiques  justifiées par une situation sanitaire inconnue. Mais certains crient à la dictature sanitaire! D’autres croient à un complot pour nous priver de nos libertés… Difficile de se projeter dans l’avenir dans un tel contexte.

Les éléments cités: l’isolement, l’incohérence des décisions de l’autorité, la perte d’autonomie, la perte de confiance, les déceptions, se voient ici à l’échelle nationale.

Mais il est intéressant de remarquer que dans le microcosme que représente l’entreprise, ces mêmes éléments se retrouvent et sont bien connus des spécialistes qui œuvrent pour la gestion du stress au travail. En somme, nous vivons actuellement et depuis un an, à l’échelle nationale, une sorte d’expérience des méfaits que nous connaissons avec le stress professionnel.

Je voudrais conclure par cette citation et un bon conseil pour travailler à améliorer la qualité de la vie:

« La peur n’empêche pas de mourir, par contre elle empêche de vivre! »

 

08
AVR
2021
WEBINAR- La Gestion du Stress au Travail

WEBINAR- La Gestion du Stress au Travail

60% des salariés sont victimes du stress au travail

Le docteur Jean-Luc HAZIZA délivre des conférences de sensibilisation à la gestion du stress et sur la qualité de vie au travail.
Avec trente années d’expertise en pédagogie pour sensibiliser les collaborateurs et prévenir le Burn out, le docteur Jean-Luc Haziza est diplômé de l’Université sur la qualité de vie au travail et prévention des Risques Psycho Sociaux.

La qualité de vie au travail. 30 ans d’expérience et de pédagogie pour sensibiliser les collaborateurs et prévenir le burn out. 60% des salariés sont victimes du stress au travail.

En tant qu’employeur que faites-vous ? Agir ou subir ? Comment gérer son Stress
Ce webinar vise à développer des compétences spécifiques contre le stress au travail et prévenir le Burn-out dans le cadre professionnel, un besoin aujourd’hui criant pour les entreprises confrontées à cette crise sanitaire, au management à distance lié au télétravail et à l’isolement des salariés.
Ainsi, la pédagogie qui y est dispensée réalise un investissement garant d’une meilleure qualité de vie au travail et d’une efficacité accrue des collaborateurs.

Les mécanismes du Burn out : Au cours de ce webinar, le docteur HAZIZA nous donnera sa définition claire, ses origines et abordera les mécanismes du stress pour comprendre ce qui se passe dans notre cerveau sous l’effet du stress et ses conséquences physiques.
Ce webinar est interactif avec une ambiance étendue, alliant humour et pédagogie.

Vous aurez la parole et pourrez poser vos questions. Les participants vont comprendre quels outils acquérir et découvrir les méthodes de gestion du stress à utiliser tout au long de leur carrière professionnelle et sans aucun doute dans leur vie personnelle.

WEBINAR- La Gestion du Stress au Travail
JEUDI 22 AVRIL 2021 À 19H00 – 20H00
Pour joindre l’intervenant: jlh@jlh-energie-formation.com
par téléphone 01.43.45.11.92 / 06.62.88.53.79

31
JAN
2020
Qualité de vie au travail – Parution dans le magazine Entreprendre

Qualité de vie au travail – Parution dans le magazine Entreprendre

Nous avons rencontré le Dr Jean-Luc Haziza, qui exerce en tant que médecin spécialiste, dermatologue depuis 30 ans. Mais il s’est aussi spécialisé depuis plusieurs années dans la qualité de la vie au travail.
Dr Haziza met toute son expérience au service des entreprises afin de gérer le stress que tout un chacun est susceptible de ressentir au travail et cela à tous les niveaux, jusqu’au burn out. Ses conférences basées sur une pédagogie participative et le respect de l’individu permettent d’apprendre à canaliser le stress et de le transformer en une énergie constructrice, facilitant – de la sorte vos relations de travail mais parallèlement l’ensemble de votre quotidien. Jean-Luc Haziza ajoute qu’il est essentiel de retrouver les valeurs morales du savoir vivre en société qui parfois peuvent se montrer élusives en entreprise.

C’est pour cette raison que l’accent est mis ici sur la bienveillance, le dialogue et la réciprocité des bonnes relations entre employeurs et employés. En effet, Jean-Luc Haziza tient à souligner qu’il aime concilier besoins et devoirs entre directeurs et collaborateurs, ce qui a comme résultat de rendre leurs liens mutuels beaucoup plus fluides et faciles. Et cela est bien entendu au bénéfice de l’entreprise. Le Dr Jean-Luc Haziza est l’auteur du livre « VAINCRE SON STRESS », publié aux éditions Erick Bonnier.