JLH énergie Formation - Dr Jean-Luc Haziza
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27
AVR
2017

Interview du Dr JL Haziza par Femmes Magazine Luxembourg

Le Dr. Jean-Luc Haziza est médecin spécialiste installé depuis 26 ans. Diplômé de la Faculté des Sciences Paris Descartes pour les aspects biologiques et psychosociaux du stress, il a axé ses recherches sur la prévention des risques psychosociaux et sur la qualité de vie en entreprise, avec un concept totalement novateur, la Neuro-énergie®, qui unit à la fois sensibilité et expérience scientifique.
Régulièrement à Luxembourg pour différentes conférences, nous lui avons posé quelques questions.

Jean-Luc Haziza Le stress au travail est-il réellement le mal du siècle?
Oui. S’il n’est pas strictement « le mal du siècle », le stress au travail représente tout de même un mal évident de notre société et de notre génération, au point d’être devenu un véritable souci de santé. Le constat est édifiant: le stress est responsable de la moitié des arrêts de travail. Son coût en France est estimé à 3 milliards d’euros: en indemnités, en dépenses de santé, pensions, invalidités… Lisez la suite

 

17
MAR
2016
Luxembourg : le pays le plus riche de l'UE n’échappe pas au

Luxembourg : le pays le plus riche de l’UE n’échappe pas au burn-out

Quand on pense au Luxembourg, on pense souvent en premier lieu à ses atouts économiques : un taux de chômage très faible et une bonne protection sociale.
L’Eldorado pour tout salarié ? Pas si sûr. Il n’y a pas de rose sans épines…

A l’instar de la France, le Luxembourg n’échappe pas au problème du burn-out. 43 % des salariés du Luxembourg se disent «stressés, continuellement ou très souvent» et deux salariés sur dix pensent avoir subi des périodes de burn-out, selon une étude TNS-Ilres de 2010 réalisée pour la Chambre des salariés. Tous les secteurs d’activité sont touchés par le phénomène et en particulier les secteurs du social et de l’éducation.

Un tableau sombre, très sombre. En 2012, le ministre du Travail et de l’Emploi parlait même de « réalité dramatique ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les 80 suicides recensés chaque année au Luxembourg, 8 à 10 sont imputables à un burn out ou un harcèlement au travail. 15 % de l’absentéisme en entreprise est lié au stress et 10 % des démissions sont générées par ce même stress lié aux mauvaises conditions et au mauvais environnement de travail. Selon le Quality of Work Index 2014 de la Chambre des salariés, «l’indice burn-out» du Luxembourg est à 3,9. La note 5 étant celle de la meilleure qualité de travail.

Tout comme en France, au Grand-Duché, le burn-out n’est pas reconnu comme étant une maladie professionnelle. Mais si la France a enfin lancé un groupe de travail pour réfléchir à la question, au Luxembourg, la tendance est au « circulez, il n’y a rien à voir ». « Une inscription générale au tableau des maladies professionnelles n’est actuellement, d’un point de vue médicolégal, pas justifiée», a indiqué Nicolas Schmit, ministre du Travail. « La plupart des études scientifiques et médicales concluent non seulement qu’il n’est pas démontré que certains secteurs ou groupes professionnels déterminés sont plus exposés que d’autres», a argumenté le ministre.

Un argument certes politique et qui a un fondement financier mais un argument qui ne justifie pas pour autant que les entreprises doivent rester inertes face à cette épidémie de salariés en souffrance. Car ne perdons pas de vue que le burn-out coûte cher aux entreprises !

La Chambre des salariés a créé, il y a quelques années déjà, en partenariat avec la Ligue Luxembourgeoise d‘Hygiène Mentale un service de conseil «stress» afin d’offrir des aides concrètes.
La «Stressberodungsstell» conseille gratuitement tout salarié concerné. Le but est de trouver ensemble avec lui des solutions appropriées pour l’aider à sortir du cercle vicieux.
Les mesures concrètes proposées peuvent être tout aussi variées que les raisons du stress chronique ou du burnout. Dans une thérapie de courte durée, des stratégies pour épauler le salarié à mieux gérer les conditions malsaines sont élaborées », explique la CSL.

Il est urgent que les employeurs cessent de jouer aux abonnés absents et s’engagent à leur tour dans la marche vers une prévention du burn-out !

17
FéV
2016
Burn-out des médecins: Soigner les soignants? Autopsie de la profession

Burn-out des médecins: Soigner les soignants ? Autopsie de la profession

Le stress n’épargne aucune catégorie professionnelle, pour preuve son incidence importante chez les acteurs de santé. A l’occasion du colloque  « Soigner les professionnels de santé vulnérables » du 3 décembre 2015, une enquête sur le burn-out des professionnels de santé a été présentée.
Les résultats confirment un état des lieux alarmant et mettent en évidence un élément plus méconnu: les conduites addictives.

Le CNPS: Centre National des Professions Libérales de Santé  a collaboré à l’élaboration du colloque national. L’enquête sur la « souffrance des professionnels de santé », menée en novembre 2015 par l’institut Stéthos International, y a été présentée.
http://www.infirmiers.com/votre-carriere/cadre/quid-conduites-addictives-professionnels-sante.html

En 2015 :

  • 50% des professionnels de santé ont estimé être en situation de burn-out plus ou moins prononcé
  • 14% concernés par des conduites addictives
  • Les acteurs de santé préfèrent à 80% pouvoir bénéficier d’une prise en charge dans des structures de soin réservées à la profession et éloignées de leur lieu d’activité, pour des raisons évidentes de discrétion.


Ces résultats viennent confirmer le constat initial de H.J. Freudenberger, un des psychologues auteurs du terme “burn-out“ en 1976, chez les personnes dont l’activité professionnelle  implique un investissement  relationnel et affectif important: travailleurs sociaux, enseignants, professions médicales.

Ce constat pitoyable de la situation des professionnels de la santé m’impose une réflexion sur :

  1. Une surcharge de travail accrue
  2. Une rémunération insuffisante


Au début des années 80, je lisais un article qui prévoyait la carence de médecins que nous connaissons aujourd’hui, surtout de spécialistes.

Comment ?
Par une analyse assez simple prenant en compte  d’une part, le numerus clausus, c’est à dire la limitation du nombre d’étudiants admis au concours d’entrée aux études de médecine
et  d’autre part, les départs à la retraite des médecins.

L’insuffisance actuelle de médecins était bien prévisible et a donc été savamment orchestrée par les gouvernements successifs. Et depuis 1980, il s’en est succédé beaucoup et de toutes les tendances politiques ! Les autres acteurs de la santé (infirmières, kinésithérapeutes …) ont subi le même sort.
En ce qui concerne la rémunération des médecins, elle a stagné et à considérer le coût de la vie, ils subissent une diminution importante de leur pouvoir d’achat.
D’une façon générale, la rémunération est un élément reconnu qui permet d’assumer sainement le rythme de travail et la somme des responsabilités endossées.

La logique des gouvernements s’est montrée purement comptable:

  • Limiter le nombre de médecins pour diminuer le nombre de prescriptions, d’examens de laboratoire, de radios, d’interventions chirurgicales… quitte à prolonger les délais de soins. Ainsi, il faut en moyenne 6 mois pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste en province !
  • Limiter le tarif de la consultation au niveau de ce que la sécurité sociale peut rembourser, même si ce tarif n’a plus rien à voir avec le coût de la vie. Lors d’un interview, un citoyen s’insurgeait que la consultation de son médecin soit au même prix que son coiffeur!

 

En vérité , il faut arrêter d’accuser à tort les médecins du déficit chronique de la Sécurité sociale. La preuve en est, dès que la courbe du chômage s’améliore, le déficit de la Sécurité Sociale diminue. En 2001, par l’augmentation de la masse salariale et des cotisations, la Sécurité Sociale  a même bénéficié d’un excédent.

Il faut réaliser que les médecins ont suivi des études longues et difficiles. Leur activité de soin implique un certain don de soi, une implication affective. Ils ne comptent pas leur temps de travail.
Les 35 heures, ce sont souvent leurs heures de sommeil ! Il s’ajoute les tracasseries administratives, une fiscalité croissante et une rémunération totalement insuffisante. Une  véritable injustice chronique !

Voilà réunis les ingrédients pour faire craquer même les meilleurs d’entre-nous.

En 2015, nous avons déploré le suicide de 50 médecins, c’est plus que pour le reste de la population … Le Point, sur son site, donnait une véritable alerte avec un article important: Publié le 24/02/2014  et celui du 25/12/2014

Notre société doit réfléchir à rétablir la qualité de vie au travail et spécialement à veiller sur les acteurs de santé?

Laisser nos acteurs de la santé dans cette situation n’est pas moral. Attention, l’accès aux soins est aussi un élément clé de la cohésion sociale.

15
AVR
2015
Management et risques psychosociaux prendre la bonne direction

Management et risques psychosociaux prendre la bonne direction

Le potentiel humain de l’entreprise a souvent été vu comme une charge sociale pour l’entreprise.
Ceci reste vrai sur le plan purement comptable.

Sur le plan humain, l’enjeu est bien plus noble.

Il s’agit d’obtenir l’exécution des tâches tout en laissant aux collaborateurs une marge de manoeuvre, une certaine latitude, qui leur permet de travailler dans une ambiance décontractée. Celle-ci est le gage d’une plus grande  implication, de l’éclosion d’un sentiment d’appartenance à une collectivité créatrice.

Il faut prendre conscience que certaines méthodes de management utilisées aujourd’hui génèrent des risques psychosociaux péjoratifs pour la santé des salariés et nuisibles à la productivité de l’entreprise, par un surcroît de morosité au travail, du turn-over des salariés, du taux d’absentéisme.

Je mets en cause le management autoritaire, le manque de dialogue, la surcharge de travail…

Ainsi, le coût annuel du stress au travail en France est estimé entre 2 à 3 milliards d’euros!
Le modèle établi par le psychologue  Karasek (1979) schématise la mesure du stress au travail. Il évalue l’intensité de la demande psychologique à laquelle est soumis un salarié, la latitude décisionnelle qui lui est accordée et le soutien social qu’il reçoit. Ainsi, un travail se montre d’autant plus stressant que la tâche  est importante et que l’employé aura peu de marge de manoeuvre décisionnelle et peu de soutien social. 

Prendre en compte  le stress au travail est devenu une obligation légale depuis l’article L4121-1 du code du travail. Cependant, au-delà de l’aspect légal, favoriser des méthodes de bien-être au travail, donne à l’entreprise une ambiance conviviale dont elle sera la plus grande bénéficiaire.

A ce titre, certaines entreprises mettent en place un service de conciergerie, afin de libérer l’esprit de leurs collaborateurs qui s’impliquent mieux ainsi. Ces services peuvent ainsi être du pressing, repassage ou retouche de vêtements, de la cordonnerie, la réception de colis personnel, de la vente de timbres, de presse ou de pain, des soins esthétique ou de bien-être (coiffure, modelage, relaxation), du lavage de voiture, de la livraison de fleurs, de la recherche et commande de billets de trains ou d’avions, voire même des prestations à domicile (ménage, garde d’enfants, bricolage, jardinage) ou tout autre service permettant de faciliter la vie personnelle des salariés.

La mise en place d’une conciergerie d’entreprise apparaît comme un levier de gestion des ressources humaines. Les sociétés proposant ce service mettent en avant les avantages pour le salarié (réduction du stress, gain de temps, un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée) et les avantages pour l’employeur (amélioration de la productivité, meilleure image de l’entreprise, fidélisation des salariés).

La conciergerie est donc un exemple concret de lutte contre le stress des employés et leur apporte plus de confort au quotidien.

Cet exemple d’effort de services fait par les entreprises entre dans le cadre de la “prévention primaire” du stress au travail, c’est à dire par l’organisation du contexte de travail.

La “prévention dite secondaire et tertiaire” prend en charge directement les collaborateurs victimes du stress au travail comme nous le proposons dans le cadre de nos formations prévention des risques psychosociaux

08
AVR
2015
L'intelligence de la situation

L’intelligence de la situation

Chacun en entreprise, peut avoir de bonnes idées. Laisser une place à ce développement personnel est un gage de bien-être au travail.
Les managers doivent savoir laisser à leurs collaborateurs une marge de manoeuvre.

Certaines entreprises ont tellement bien profité de la « boîte à idées ».

Des groupes comme BNP Paribas, Bouygues Telecom, la Maif, La Poste…

Chacun porte un regard personnel sur les événements.

L’intelligence de la situation c’est de permettre l’expression du talent de chacun.

Misez sur l’inspiration!

L’entreprise en est la première bénéficiaire.

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