

Médecin dans l’âme, j’exerce la dermatologie depuis trente ans. Soigner en restant à la surface de l’épiderme?
Ce n’est pas du tout mon style. Je m’attache tout naturellement à soigner en veillant à considérer l’origine des problèmes.
Le stress est abordé maintes fois au quotidien.
Fort de toute cette expérience, je me suis également spécialisé sur le stress et suis diplômé pour » Les aspects biologiques et psychosociaux du stress « . J’ai élaboré une pédagogie particulière que je dispense lors des conférences en France comme en Europe, pour ainsi enseigner à mieux gérer son stress.
Resté ému par les multiples suicides en entreprises, en 2009, il me tint particulièrement à cœur d’intervenir sur le stress au travail. Loin des longs discours, je m’efforce d’installer des relations saines, basées sur ce que je nomme les règles d’or: la bienveillance, la gratitude, le respect et le dialogue. Autant de valeurs sociales fondamentales qui semblent trop souvent avoir été oubliées.
De plus j’ai mené une recherche scientifique et propose une vraie valeur ajoutée pour réduire le stress: les séances individuelles de Neuro-énergie®.
La Neuro-énergie® consiste en la stimulation énergétique de points particuliers des mains et de la tête. Elle a été qualifiée d’une étude statistique sur 123 personnes. Celle-ci démontre que la personne perd en moyenne 63% de son stress au décours de la séance!
Sans doute la seule étude réalisée en France sur une méthode énergétique.
Le terme de Neuro-énergie® a été choisi pour illustrer le fait que le cerveau distribue au corps son énergie vitale. En effet, le stress crée comme des courts-circuits qui enrayent la bonne circulation de notre énergie vitale et que la Neuro-énergie® rétablit. D’où le ressenti immédiat de soulagement de toutes les tensions.
j’ai recueilli des réflexions comme :
Initialement, le livre a été rédigé pour répondre au stress professionnel. Mais tout au long de mon ouvrage, j’ai aussi réalisé que le stress personnel, comme dans le microcosme du cercle familial, trouve de grandes similitudes avec le stress professionnel et les solutions sont souvent communes. Un livre qui se lit aisément, qui met à la portée de tous des notions scientifiques et sociales. Ce livre est destiné à tout public et aux acteurs du travail soucieux de trouver enfin une solution au stress.
Cliquez ici pour télécharger un premier chapitre et me faire part de vos commentaires….
Quel est le point commun entre Fabien Barthez et Winnie Harlow?
Lui:
Joueur de football professionnel, gardien de but de l’équipe de France au crâne rasé pour égaliser sans complexes un cuir chevelu dégarni. Rappelons-nous: son co-équipier venait déposer un baiser amical sur son crâne devenu le porte-bonheur de l’équipe victorieuse.
Elle:
A bien l’âge, la taille, la silhouette des autres mannequins mais elle est atteinte d’une décoloration en plaques de sa peau. Ce vitiligo, maladie de la peau auto-immune qui en faisait l’objet de moqueries des autres enfants à l’école. Ce même vitiligo qui l’a faite remarquer, cette fois de façon constructive, et devenir le mannequin vedette d’une grande marque de couture.
Et tout le monde maintenant s’accorde à la trouver magnifique !
Alors leurs points communs?
Ils ont été, chacun à leur façon et sous les projecteurs des médias, des personnages qui participent à nous décomplexer. En tant que dermatologue, je connais bien la souffrance morale qu’occasionnent des pathologies comme l’alopécie ou le vitiligo, de traitements difficiles. Leur façon de s’afficher suppléait les comportements antérieurs qui cherchent à dissimuler ce qui est différent de la norme.
Merci Fabien! Merci Winnie!
Merci de provoquer en nous la prise de conscience que, au-delà des différences, il nous faut réaliser que la valeur d’un être ne s’arrête pas à son apparence.
J’aurais pu encore vous citer d’autres carrières exemplaires, comme celle de Susan Boyle dont la voix a fait oublier le physique. Et comment ne pas parler dans notre sujet de l’action sociale que mène Nick Vujicic, cet homme sans bras ni jambes et pourtant d’une force morale irréductible qu’il dispense lors de conférences extrêmement plébiscitées dans le monde entier.
Un message pour la tolérance et la bienveillance que l’on doit cultiver dans nos rapports sociaux. Et surtout avec les collègues de travail que l’on côtoie tous les jours !
Notre regard sur l’autre a besoin d’évoluer à rechercher la profondeur d’un individu et ses qualités, sans s’arrêter au « délit de faciès ».
Alors ? Prêts à dépasser les apparences et à découvrir de nouveaux talents?
Mercredi 11 Mai 2016 au Luxembourg
Dr Jean-Luc Haziza, médecin dermatologue à Paris, diplômé d’université pour le stress et les risques psychosociaux, vous présentera les différentes astuces pour ne pas sombrer dans le stress au quotidien !
Je suis ravi d’animer cette conférence sur le stress;
je la souhaite inter-active, prévoyez toutes vos questions!
Vous serez interpelés par une façon originale et tellement judicieuse de considérer le stress…. en fait reconsidérer sa façon de vivre ensemble!
à bientôt
Dr JL Haziza
Notre société s’interroge sur le mal-être au travail. Phénomène nouveau?
J’ai déjà développé les différences avec les générations de nos pères dans le post du 23 avril 2015: “Stress au travail: quelles différences avec nos aînés?”. J’y discutais les avantages de plus de souplesse dans la gestion administrative, plus d’offres d’emploi donc moins de stress à quitter son travail en cas de conflit…
Aujourd’hui le burn-out tient l’actualité: discussion parlementaire de sa reconnaissance comme maladie professionnelle, colloque de décembre 2015 souffrance des professionnels de santé et l’enquête du cabinet Stéthos sur le burn-out des médecins, plusieurs articles de presse…
Voici quelques faits au moins significatifs d’une prise de conscience de notre société.
Cependant, à trop occuper le devant de la scène, la petite partie émergée de l’iceberg: le burn-out, cacherait – il la masse profonde et immergée du stress professionnel qui menace de faire naufrager nos entreprises?
Comme si “ trop d’info tuait l’info”…
En effet, bien sûr, il faut absolument reconnaître la gravité du burn-out et l’augmentation de son incidence dans le monde du travail. Que de vies et de carrières gâchées!
N’oublions pas que le burn-out touche les collaborateurs les plus impliqués: ceux qui dépensent sans compter leur temps et leur énergie pour l’entreprise, que de perte d’exploitation pour les entreprises!
Mais la médiatisation du burn-out, ne doit pas faire occulter la masse silencieuse des collaborateurs qui souffrent au travail. Ceux-ci ne ferons pas forcément de burn-out, ni se suicideront, mais le stress les ronge et les handicape dans l’accomplissement de leurs taches. Il leur retire tout épanouissement au travail.
Tout comme la partie immergée de l’iceberg – 90% de sa masse totale – cette population majoritaire souffre discrètement, loin des projecteurs des médias.
Les conséquences humaines sont tristes. Le terme de “présentéisme” est apparu pour désigner ces salariés, certes présents au travail mais atteints dans leurs capacité de concentration , ce qui ampute leur productivité.
Une estimation de 6 heures de travail perdues par semaine par le salarié dans cet état! Quasiment une journée par semaine perdue!
(sources: Diplôme Universitaire sur les aspects biologiques et psychosociaux du stress 2013/ 2014)
La gestion du stress professionnel passe par une prévention active pour intervenir prioritairement à ce stade sur les collaborateurs et réduire ainsi l’incidence des formes graves et souvent irréversibles de stress compliqué: dépression, syndromes anxieux, burn-out.
La véritable prévention passera par un retour aux valeurs fondamentales de la vie en société.
C’est aussi la devise de Paris: “ fluctuat nec mergitur”
Le stress n’épargne aucune catégorie professionnelle, pour preuve son incidence importante chez les acteurs de santé. A l’occasion du colloque « Soigner les professionnels de santé vulnérables » du 3 décembre 2015, une enquête sur le burn-out des professionnels de santé a été présentée.
Les résultats confirment un état des lieux alarmant et mettent en évidence un élément plus méconnu: les conduites addictives.
Le CNPS: Centre National des Professions Libérales de Santé a collaboré à l’élaboration du colloque national. L’enquête sur la « souffrance des professionnels de santé », menée en novembre 2015 par l’institut Stéthos International, y a été présentée.
http://www.infirmiers.com/votre-carriere/cadre/quid-conduites-addictives-professionnels-sante.html
En 2015 :
Ces résultats viennent confirmer le constat initial de H.J. Freudenberger, un des psychologues auteurs du terme “burn-out“ en 1976, chez les personnes dont l’activité professionnelle implique un investissement relationnel et affectif important: travailleurs sociaux, enseignants, professions médicales.
Ce constat pitoyable de la situation des professionnels de la santé m’impose une réflexion sur :
Au début des années 80, je lisais un article qui prévoyait la carence de médecins que nous connaissons aujourd’hui, surtout de spécialistes.
Comment ?
Par une analyse assez simple prenant en compte d’une part, le numerus clausus, c’est à dire la limitation du nombre d’étudiants admis au concours d’entrée aux études de médecine
et d’autre part, les départs à la retraite des médecins.
L’insuffisance actuelle de médecins était bien prévisible et a donc été savamment orchestrée par les gouvernements successifs. Et depuis 1980, il s’en est succédé beaucoup et de toutes les tendances politiques ! Les autres acteurs de la santé (infirmières, kinésithérapeutes …) ont subi le même sort.
En ce qui concerne la rémunération des médecins, elle a stagné et à considérer le coût de la vie, ils subissent une diminution importante de leur pouvoir d’achat.
D’une façon générale, la rémunération est un élément reconnu qui permet d’assumer sainement le rythme de travail et la somme des responsabilités endossées.
La logique des gouvernements s’est montrée purement comptable:
En vérité , il faut arrêter d’accuser à tort les médecins du déficit chronique de la Sécurité sociale. La preuve en est, dès que la courbe du chômage s’améliore, le déficit de la Sécurité Sociale diminue. En 2001, par l’augmentation de la masse salariale et des cotisations, la Sécurité Sociale a même bénéficié d’un excédent.
Il faut réaliser que les médecins ont suivi des études longues et difficiles. Leur activité de soin implique un certain don de soi, une implication affective. Ils ne comptent pas leur temps de travail.
Les 35 heures, ce sont souvent leurs heures de sommeil ! Il s’ajoute les tracasseries administratives, une fiscalité croissante et une rémunération totalement insuffisante. Une véritable injustice chronique !
Voilà réunis les ingrédients pour faire craquer même les meilleurs d’entre-nous.
En 2015, nous avons déploré le suicide de 50 médecins, c’est plus que pour le reste de la population … Le Point, sur son site, donnait une véritable alerte avec un article important: Publié le 24/02/2014 et celui du 25/12/2014
Notre société doit réfléchir à rétablir la qualité de vie au travail et spécialement à veiller sur les acteurs de santé?
Laisser nos acteurs de la santé dans cette situation n’est pas moral. Attention, l’accès aux soins est aussi un élément clé de la cohésion sociale.
Fin novembre 2015, je devais animer une conférence sur la gestion du stress pour une grande société internationale.
Le lieu du rendez-vous, était initialement prévu dans un grand hôtel parisien. Je devais intervenir à 19h, en fin de journée de leur séminaire qui réunissait plus d’une quarantaine de directeurs commerciaux régionaux.
Après les attentats du 13 novembre, les responsables nord-américains ont souhaité déplacer le séminaire en grande banlieue, à 40 km de Paris.
J’avais bien préparé ce rendez-vous important et pris mes dispositions pour arriver en avance afin d’installer calmement ma présentation pour la projection des slides.
En fait, j’ai rencontré une circulation très encombrée. Le GPS me prévenait qu’elle se densifiait de plus en plus. Je voyais l’heure avancer et ma progression si lente…
Bien que parti très à l’avance, je finis par arriver seulement 3 minutes avant l’heure prévue pour la conférence.
A peine arrivé, le responsable m’a conduit à la salle, un branchement rapide de mon ordinateur et j’ai commencé presque immédiatement la conférence.
Durant mon périple automobile, je réfléchissais à l’ironie de la situation : un enjeu important, des contretemps majeurs, une situation pénible et inextricable.
Ma réaction : « je ne vais tout de même pas arriver stressé pour animer une formation sur la gestion du stress ! »
J’ai décidé de prendre le contre-pied de la situation et de réagir avec humour et dérision.
L’humour est l’unique remède qui dénoue les nerfs du monde sans l’endormir. Robert Escarpit
Je commençais donc la conférence par une blague :
« j’ai mis deux heures pour parcourir 40km et votre chef me répond : — Oui, j’avais aussi une voiture comme ça avant !!! »
Sourires dans la salle… J’ai commencé la formation.
L’humour est un antidote important pour maîtriser le stress et ouvrir son travail.
Pour la prise de parole en public, commencer par un trait d’humour ou une anecdote installe d’emblée une écoute favorable.