Burn-out: le syndrome de l’iceberg
Notre société s’interroge sur le mal-être au travail. Phénomène nouveau?
J’ai déjà développé les différences avec les générations de nos pères dans le post du 23 avril 2015: “Stress au travail: quelles différences avec nos aînés?”. J’y discutais les avantages de plus de souplesse dans la gestion administrative, plus d’offres d’emploi donc moins de stress à quitter son travail en cas de conflit…
Aujourd’hui le burn-out tient l’actualité: discussion parlementaire de sa reconnaissance comme maladie professionnelle, colloque de décembre 2015 souffrance des professionnels de santé et l’enquête du cabinet Stéthos sur le burn-out des médecins, plusieurs articles de presse…
Voici quelques faits au moins significatifs d’une prise de conscience de notre société.
Cependant, à trop occuper le devant de la scène, la petite partie émergée de l’iceberg: le burn-out, cacherait – il la masse profonde et immergée du stress professionnel qui menace de faire naufrager nos entreprises?
Comme si “ trop d’info tuait l’info”…
En effet, bien sûr, il faut absolument reconnaître la gravité du burn-out et l’augmentation de son incidence dans le monde du travail. Que de vies et de carrières gâchées!
N’oublions pas que le burn-out touche les collaborateurs les plus impliqués: ceux qui dépensent sans compter leur temps et leur énergie pour l’entreprise, que de perte d’exploitation pour les entreprises!
Mais la médiatisation du burn-out, ne doit pas faire occulter la masse silencieuse des collaborateurs qui souffrent au travail. Ceux-ci ne ferons pas forcément de burn-out, ni se suicideront, mais le stress les ronge et les handicape dans l’accomplissement de leurs taches. Il leur retire tout épanouissement au travail.
Tout comme la partie immergée de l’iceberg – 90% de sa masse totale – cette population majoritaire souffre discrètement, loin des projecteurs des médias.
Les conséquences humaines sont tristes. Le terme de “présentéisme” est apparu pour désigner ces salariés, certes présents au travail mais atteints dans leurs capacité de concentration , ce qui ampute leur productivité.
Une estimation de 6 heures de travail perdues par semaine par le salarié dans cet état! Quasiment une journée par semaine perdue!
(sources: Diplôme Universitaire sur les aspects biologiques et psychosociaux du stress 2013/ 2014)
La gestion du stress professionnel passe par une prévention active pour intervenir prioritairement à ce stade sur les collaborateurs et réduire ainsi l’incidence des formes graves et souvent irréversibles de stress compliqué: dépression, syndromes anxieux, burn-out.
La véritable prévention passera par un retour aux valeurs fondamentales de la vie en société.
- Cultiver la bienveillance vis à vis de ses collaborateurs
- Le respect mutuel
- Restaurer le dialogue dans l’entreprise. Nous avions témoigné déjà du bien fondé de la “boite à idées”: les bonnes idées de développement peuvent germer chez des collaborateurs.
- Revenir à un regard positif
C’est aussi la devise de Paris: “ fluctuat nec mergitur”
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